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đź§ Les biais cognitifs de l’investissement

Quand il s’agit de chiffres, d’argent, la lĂ©gende voudrait que le rationnel gagne. Bin c’est une belle lĂ©gende ! Nos comportements sont souvent dictĂ©s par les Ă©motions. C’est encore plus vrai quand notre argent est impliquĂ© (et derrière des projets de vie) on peut très vite oublier toute forme de rationalitĂ©. Nos dĂ©cisions sont empreintes de biais cognitifs quand il s’agit d’investissement.

La psychologie de l’investissement

Le principe de la finance comportementale est à la frontière entre la psychologie, les sciences sociales.

La finance comportementale est une théorie qui modélise les comportements des investisseurs et les mécanismes psychologiques qui guident leurs actions. Cette théorie économique a été validée officiellement en 2002 par la remise d’un prix Nobel d’économie aux fondateurs.

La thèse réside dans le fait d’expliquer les réussites, anomalies boursières ou encore les fortes variations des marchés par les biais cognitifs ou émotionnels des investisseurs. Jusque-là on voyait les investisseurs comme des êtres rationnels et imperméables à leur environnement.

đź’ˇ ThĂ©orie de l’efficience des marchĂ©s :  les facteurs externes n’interagissent pas avec les actions des individus. Quand un marchĂ© est assez dĂ©veloppĂ©, les informations sont connues par tous dans un mĂŞme laps de temps. Et les individus prĂ©sents sur ces marchĂ©s analysent les informations et prennent leur dĂ©cision de manière parfaitement rationnelle. Dans le but d’augmenter leur richesse, bien-ĂŞtre et ce marchĂ© s’auto rĂ©gule. La psychologie n’intervient pas.

Mais quand on prend en compte la psychologie des investisseurs, on constate que leurs investissements sont dominés par de nombreux biais cognitifs.

Les biais cognitifs de l’investissement

Les principaux biais cognitifs qui peuvent manipuler les actions d’un individu :

  • Le biais de conformation : l’individu se concentre sur les pensĂ©es et jugements qui confirment ce qu’il pense au prĂ©alable rejetant consciemment ou inconsciemment les idĂ©es qui vont en opposition Ă  ses pensĂ©es.
  • Le biais rĂ©trospectif qui incite les individus Ă  se persuader qu’ils sont en possession d’informations qui leur permettent de connaĂ®tre toutes les règles, anticipant ainsi un avenir qui peut s’avĂ©rer irrĂ©aliste ou irrĂ©alisable.
  • L’excès de confiance en soi qui incite les individus Ă  surestimer leurs capacitĂ©s, d’avoir la sensation qu’ils dominent le marchĂ© et les conduisant Ă  prendre des positions qui sont Ă  contre-courant.
  • L’instinct grĂ©gaire qui pousse les individus Ă  ĂŞtre influencĂ©s par les Ă©motions des autres et ainsi faire des choix en fonction de ceux-ci.
  • Le conformisme qui pousse les individus Ă  toujours conserver les mĂŞmes positions au dĂ©triment de nouvelles opportunitĂ©s.

Et la finance comportementale ne s’arrête pas là. Elle intègre aussi des facteurs externes comme la météo, les catastrophes naturelles on réalise donc que les journées avec une belle météo peuvent influer positivement les opérations sur les marchés.

Avec l’arrivĂ©e des robots de trading on pensait que les thĂ©ories basĂ©es sur la finance comportementale seraient obsolètes. Les robots de trading utilisent des algorithmes basĂ©s sur des modèles mathĂ©matiques qui prennent des dĂ©cisions (presque) sans ĂŞtre influencĂ©s par des aspects Ă©motionnels. On dit presque parce qu’il faut garder en tĂŞte que les algorithmes sont construits par des humains. Et avec le recul on a pu assister Ă  des mouvements de mimĂ©tisme opĂ©rĂ©s par des robots.

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