Certaines d’entre nous ont commencé à prendre soin de leur argent super tôt, mais pour plein de raisons ce n’est pas nécessairement ton cas. Mais comme dit juste avant : ce n’est pas trop tard.
Alors je vais être honnête, il n’y a pas de raccourci pour rattraper le retard si ce n’est investir plus ou prendre plus de risques. On va prendre le temps aujourd’hui de faire les calculs pour voir, en fonction de ton âge et de ta situation, la capacité d’épargne et d’investissement que tu vas devoir mobiliser, à niveau de risque constant.
On prend comme objectif avoir un patrimoine financier de 500 000€ à tes 60 ans. On a trois personnages :
- Alexia : elle commence à investir dès 20 ans
- Fabienne : elle commence à investir à 30 ans
- Isabelle : elle commence à investir à 40 ans
Les paramètres à prendre en compte
Quand on veut estimer son besoin en investissement, il faut prendre en compte certains paramètres économiques :
- L’inflation : quand l’inflation augmente, mécaniquement, avec la même somme d’argent, on peut faire moins. Concrètement, si avec 1 € je peux acheter 1 kg de farine, après une inflation de 10 %, avec 1 € je ne peux plus acheter que 900 g de farine. Sur les 30 dernières années, l’inflation moyenne est à 2 %.
- Le rendement des marchés : tous les supports n’ont pas la même rentabilité et le même risque. ⚠️ On rappelle que chercher la rentabilité implique de prendre un risque en capital plus important. Aujourd’hui, nos scenarios prennent en compte uniquement un investissement sur les marchés boursiers. On prend comme référence le rendement du CAC 40 qui tourne autour des 7 % par an en moyenne sur les trois dernières décennies.
Alexia : investisseuse en herbe
Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour commencer à investir !
En commençant à 20 ans, Alexia aura besoin d’investir mensuellement 154 €.
Le salaire moyen en France des femmes pour cette tranche d’âge est de 1242 € par mois, ça représente une capacité d’épargne de 12 %.
D’un point de vue pratique, en commençant aussi tôt, Alexia peut largement prendre des positions plus risquées. En investissant régulièrement, l’impact de la volatilité du marché pourra être gommé et elle pourra espérer une rentabilité supérieure à 7 %.
Fabienne
Quand on est salarié, c’est en moyenne autour de 28 ans que vient la stabilité d’emploi en France. C’est à ce moment que beaucoup de personnes se posent la question d’un achat immobilier, de l’épargne, mais aussi de l’investissement.
En commençant à investir à 30 ans, Fabienne aura besoin d’investir mensuellement 330 €.
Le salaire moyen en France des femmes à cet âge est de 1484 € par mois, ça représente une capacité d’épargne de 22 %.
D’un point de vue pratique, comme elle investit sur une période encore relativement longue, Fabienne peut toujours prendre des positions à fort rendement, donc plus risquées. Mais il est quand même conseillé de sécuriser une partie de ses avoirs sur des fonds moins volatils.
Isabelle : floraison tardive mais habituelle
💡Tu seras peut-être surprise, mais en 2019, la moyenne d’âge des nouveaux investisseurs en bourse était de 58 ans en France.
En commençant à investir à 40 ans, Isabelle aura un effort de 800 € à faire chaque mois.
Le salaire moyen pour cette tranche d’âge est de 2000 € mensuel. Ça représente une capacité d’épargne de 40 %.
D’un point de vue pratique, à 40 ans, tu as déjà réussi à mettre un pécule de côté, quelle que soit sa taille. C’est le moment de faire grossir tout ça. Si tu as un profil peu appétant aux risques, tu resteras sur des actifs comme l’immobilier ou les fonds cotés qui versent des dividendes. Si tu as un peu plus le goût du risque, tu peux t’aventurer sur des positions plus risquées, mais en limitant la part qu’elles occupent dans ton portefeuille.
La conclusion : plus on commence tôt moins l’effort d’investissement est important. Mais ce n’est pas parce que tu t’intéresses à ton argent et à la création d’un matrimoine plus tardivement que tout est perdu. Bien au contraire, d’autant plus qu’à chaque période de ta vie, tu auras des besoins différents. À 20 ans, tu vas rechercher plutôt l’indépendance, à 30 ans, tu vas figer quelques projets et à 40 ans, tu regardes comment tirer ta révérence le plus sereinement possible.
Alors plus d’excuse : on fonce !